HISTOIRE DE LA CRECHE

- HISTORIQUE
- BUTS
- LES AMIS
- CHRONOLOGIE DE LA CONSTRUCTION


HISTOIRE SUR NOEL

- LA COURONNE DE L'AVENT
- LA CRECHE DE NOEL
- L'EPIPHANIE
- LE 25 DECEMBRE
- LE SAPIN DE NOEL
- ST-NICOLAS
- NOEL EN PAYS DE VAUD







HISTOIRE DE LA CRECHE

HISTORIQUE retour au menu

C’est en 1991 dans un EMS (Etablissement Médico-Social / Maison de personnes âgées) que je commence à construire cette crèche. Il faut dire que démarrer une crèche n’était pas un problème pour moi. Dans presque chaque famille alsacienne, une crèche plus ou moins grande se trouve sous le sapin de Noël.

C’est le savoir-faire transmis de mon père, avec un paysage en papier rocher, mousse et divers sur 3 m2 que j’ai simplement repris comme idée de base et que j’ai agrandi, amélioré d’année en année.

Elle a un tel succès auprès des personnes âgées que les familles se pressent dès la St-Nicolas pour l’admirer. Les classes d’école du voisinage en profitent aussi et animent en plus cet établissement. La fête de Noël des enfants du personnel et le repas de noël avec les familles en deviennent l’apothéose.

Car la crèche évolue presque chaque année : une maquette de plus, une surface de plus en plus grande et une décoration de plus en plus riche. Même les autres E.M.S. de la région viennent en visiteurs.

Quatorze ans plus tard, je quitte cette institution et j’emporte dans mes bagages, l’œuvre de 14 ans d’efforts : la crèche.

En décembre 2002, avec l’accord du Pasteur de l’époque, je construis ma crèche dans le Temple de Dommartin, à gauche de l’arche, pas dans le choeur. Un peu de bouche à oreille et les gens de la Paroisse, et les habitants de la région arrivent en masse pour voir cette construction étonnante. Cela va faire 14 noëls que j’installe ma crèche dans le Temple, elle y a trouvé son écrin.

Construite dans le choeur du Temple dès 2003, elle a atteint sa grandeur mature. Durant plusieurs années, j’imaginais un changement, une nouveauté pour ravir les visiteurs. Plus de 2000 personnes viennent la voir chaque année.

De part mon travail et les nombreuses heures supplémentaires, j’ai de la chance de pouvoir libérer du temps en décembre et janvier pour cette réalisation.

BUTS retour au menu

Je n’ai pas oublié les personnes âgées, c’est ainsi que les EMS (maisons de personnes âgées) de la région viennent la visiter et les classes d’école aussi. Les animatrices des EMS et les instituteurs me contactent pour les visites la journée. Je leur en fait l’historique, les explications du montage et démontage, l’histoire biblique, etc..Un petit goûter offert finit la visite de façon très conviviale. Pour les écoles, une petite escapade dans les coulisses me permet de leur donner le virus : les monuments ne sont pas peints à l’arrière, ceci pour montrer aux enfants qu’avec un simple carton, on peut réaliser un château, une arche de Noé, un palais…j’espère par là leur donner le goût de construire eux-mêmes leurs rêves. La société de consommation, par les magasins et l’argent annihilent la création.

Un de mes rêves serait de pouvoir installer ma crèche à Kaysersberg, mon village d’origine, dans un futur pas trop lointain… j’ai eu 59 ans, et je ne sais pas combien de temps encore je trouverais l’énergie pour cette « folie ».

Un vœu est aussi celui de la relève, non pas imposée mais désirée et que la crèche continue d’être installée dans le Temple de Dommartin.

Les buts de la crèche sont de :
- réjouir petits et grands pour leur montrer un noël véritable, plein de sincérité, de simplicité et de grandeur à la fois, dans un lieu qui inspire le calme et le respect.
- de rester à la portée de tous, riches et pauvres : pas d’entrée à payer et surtout pas de marchands du Temple, elle doit rester à but non lucratif.
- de pouvoir, avec la corbeille, financer un projet, une fondation pour les enfants, les investissements pour la crèche, l’organisation des concerts, la publicité et l’accueil (thé, café,…)



LES AMIS DE LA CRECHE retour au menu

Une construction de cette ampleur faite seule et une affluence telle depuis des années ont nécessité de faire appel à des bénévoles quant à l’organisation de l’accueil tous les jours : ouverture publique de 17h à 19h, visites commentées des EMS, des classes d’école, fondations et entreprises sur rendez-vous la journée, gratuit et goûter offert. Pour la bonne marche des concerts et de l'accueil, j’ai la chance de pouvoir compter sur une vingtaine de personnes, que je remercie chaleureusement. Les Autorités religieuses et communales sont bien entendu remerciées pour leur soutien et la mise à disposition du Temple.

Les amis de la crèche:
Corinne Judlin-Curchod, mon épouse (secrétaire, accueil, publicité)
Elsbeth et Willy Curchod, mes beaux-parents (accueil)
Dominique Delessert (accueil)
Nathalie Calame (accueil)
Corinne Clerc et Daniel Pache (accueil)
Monique et Viktor Da Cunha (accueil)
Corinne Kalbfuss (accueil)
Agnès Bléron (accueil)
Cricri Jaccoud (accueil)
Annik Gilliéron (accueil)
Catherine Hunziker et famille (vin chaud)
Véronique et Olivier Delessert (vin chaud et torches nordiques)
Béatrice Vuagniaux (accueil)
Roland Rapin (sapin)
Martine Joye (cloches)
Antoine et Guillaume Judlin, mes fils (transport crèche et divers)
et toutes les petites mains que j'aurais pu oublier...

UN GRAND MERCI:
aux deux Communes propriétaires pour la mise à disposition du Temple, Jorat-Menthue et Montilliez,
à la Paroisse de la Haute-Menthue et au journal «Réformés»,
Aux Pasteurs Laurent Lasserre et Christian Vez,
A l'Echo du Gros de Vaud et Clin d'Œil, journaux régionaux de la famille Favre pour son parrainage indéfectible,
Dany Schaer pour ses photos et ses articles de presse,
Pascal Dessauges (discours concert),
A la presse,
Aux Amis de la Crèche,
à Xavier Gretillat pour la création du site internet et Daniel Anken pour la mise à jour 2018
Et à vous tous, visiteurs du soir, spectateurs, groupes de visiteurs du jour (Écoles et E.M.S. et Fondations)
Pour votre soutien, années après années, qui m’encourage à continuer.



CHRONOLOGIE DE LA CONSTRUCTION retour au menu

1) La publicité est lancée vers octobre pour sa réalisation et en novembre pour les divers agendas de journaux ou paraitront, dès début décembre, les manifestations et l’ouverture de la crèche.

2) commande du plus beau sapin de Noël pour le choeur du Temple au Garde Forestier du groupement de la Menthue, M. Roland Rapin.

3) Avant les fortes gelées, je récolte environ 20 m2 de mousse naturelle en évitant d’épuiser mes coins favoris. Toute l’année, je récolte aussi des végétaux que je sèche et je teins si nécessaire. Je confectionne également de petites plantes adaptées au paysage à partir de plantes artificielles.

4) Ce n’est que 15 jours avant l’ouverture du 6 décembre, à la St-Nicolas, que je prends congé et le branlebas commence :

a) descendre tout le matériel de la crèche stocké dans le clocher du Temple.
b) enlever les trois premières rangées de bancs face au cœur en remplissant les travées latérales et remaniant le fond de l’église pour l’accueil
c) dresser le sapin, ajusté à la hauteur du chœur avec son pied à environ 7-8 m.
d) chercher une dizaine de vieilles tables à la Grande Salle du village
e) décorer le sapin grâce à la vieille échelle du Temple
f) mise en place des tables pour le fond du paysage, en arc de cercle en intégrant le sapin (économie de volumes de cartons et cageots)
g) ensuite, tables sur tables, tabourets, rouleaux vides de câblerie, etc.
h) poser les éléments dominant le décor : moulin à vent, château de Hérode, Arche de Noé, Egypte, etc.
i) remplissage des volumes vides avec des cartons, cageots et divers de ce 1er tiers de paysage du fond, en imaginant déjà le relief donné quand il sera recouvert de papier.
j) mise en place du papier rocher sur ce 1er tiers de paysage : le papier rocher que j’utilise, est une sorte de papier kraft peint d’un coté façon rocher, que j’achète en rouleaux de 3m sur 80cm. Je le déroule entièrement et je le froisse délicatement sur sa longueur puis sa largeur pour en faire ensuite une boule chiffonnée. Je le défroisse légèrement pour l’agrafer par ci par là sur les supports (cartons, cageots,..), en gardant les plissements qui m’intéressent.
k) ce 1er tiers se recouvrant, j’y intègre bien entendu l’éclairage, rallonges, etc. nécessaires pour les éléments de décor.
l) pose de la mousse, animaux et végétaux divers (naturels et artificiels), en essayant de donner vie au décor. Tout est seulement posé en fragile équilibre.
m) pose du gabarit de la rivière, de l’étable et des éléments (maisons, églises,…) concernant le 2ème tiers : rajout de tables, caisses en bois, cageots, cartons, etc. A mesure que je vide les cartons de rangement, je les utilise dans le relief.
n) électricité, couverture en papier rocher, décor, tout comme pour le 1er tiers
o) pose du dernier tiers de la même façon.
p) finition bordure et barrière de retenue du public : pose de spots sur celle-ci et des câblages sous la ligne d’écorce qui sert de frein pour les enfants, car elle craque quand on marche dessus !
q) réglage des différents spots pour trouver l’éclairage optimum tout en gardant les contre- jours qui donnent tout leur charme et la profondeur au paysage.

Il m’aura fallu à peu près 10 jours pour la crèche seule, à raison de 15 heures par jour en moyenne

Autres décors :
Une crèche de cette importance dans un cadre triste m’a tout de suite encouragée à décorer le Temple. Toutes les fenêtres du Temple sont ainsi habillées pour Noël. Le vestibule d’entrée, l’entrée et l’extérieur ne manquent pas de mettre les gens dans cette ambiance unique.

Il aura fallu encore environ 3 autres jours intensifs pour toute la décoration.

J’arrive au 6 décembre un peu vidé, fatigué de cette hyper- concentration, pour l’ouverture journalière de 17h à 19h. Maintes retouches ont été nécessaires, je ne suis d’ailleurs jamais entièrement satisfait du résultat, mais ce cadre de 10 jours est nécessaire pour arrêter à un certain moment.
Pendant le stress du montage, je consacre encore un après-midi ou deux à la pose d’affiches sur tout le Plateau vaudois et la Broye fribourgeoise, en partage avec Olivier Blanc.
De retour à la maison, je profite de lancer des courriels tous azimuts (presse, offices de tourisme,…) pour la publicité, et compose certains articles de presse.

Je suis toujours présent aux heures d’ouverture jusqu’au 24 décembre puis je passe presque toujours Noël en Alsace, racines obligent. Pendant ces heures d’ouverture, je réponds aux questions, le pourquoi et le comment, j’assure la discipline et je fais mon auto- critique intérieure tous les soirs. Il m’arrive assez souvent de retoucher ce qui est possible avant l’arrivée des visiteurs.
C’est à ces moments, suite aux réflexions de ces derniers, que je me rends un peu compte d’avoir un grain de folie pour entreprendre une telle réalisation.

En dehors des heures d’ouverture au public, je reçois les groupes sur rendez-vous: EMS, Ecoles, Fondations, Comités d’entreprises, etc. le succès est tel en si peu de jours que le planning est très serré, surtout qu'un bon gouter gratuit les attend en fin de visite, libre à chacun de mettre quelque chose dans le tronc.
Lorsque j'ai fini de tout ranger et de nettoyer le Temple à fond, je me retrouve un peu nostalgique de toute cette activité, mais en même temps très soulagé que ce soit fini. Le coup de folie est passé, et j'espère que les deux années d'intervalle ne passent pas trop vite. En effet, il faut emmagasiner du courage et gérer les doutes grandissants quant à la continuation ou l'arrêt de cette création éphémère.


HISTOIRES SUR NOEL

LA COURONNE DE L'AVENT retour au menu

Elle est apparue dans les années 1833 à 1838 près de Hambourg, en Allemagne. La couronne de branches vertes symbolise l'espérance et la victoire de la vie. Les quatre bougies ont été interprétées de diverses manières, elles représenteraient:
- les quatre mille ans d`attente de la Naissance du Messie, chaque dimanche réactualisant mille ans d'attente.
- la première bougie symbolise Adam, la deuxième les Patriarches, la troisième les Prophètes, la quatrième St Jean-Baptiste.
- un grand candélabre circulaire sur lequel étaient disposées vingt-huit bougies (une bougie pour chaque jour de l'Avent) serait l'ancêtre de notre couronne, celle-ci étant une préfiguration de la couronne d`épines du Christ.

A partir des années 1870, chaque soir se déroulait une méditation de l'Avent. Les groupes de jeunes gens liés aux mouvements de jeunesse protestants ont ensuite diffusé cette coutume dans toute l'Allemagne. Ce n'est qu`après la seconde guerre mondiale que cette tradition s'est massivement répandue dans tous les milieux.



LA CRECHE DE NOEL retour au menu

D’après Luc (2. 1-20), Joseph et Marie s’étaient rendus en Judée pour le recensement : faute de place à l’hôtellerie, ils s’étaient logés dans une bergerie.
Jésus fut couché dans une crèche (mangeoire d’animaux, cripia en latin) installée dans une grotte, d’après le protévangile de Jacques(IIème siècle).
Dès le IIIème siècle, les Chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité.
La présence d’un âne et d’un bœuf, mentionnée dans un apocryphe arménien du pseudo-Matthieu auVIème siècle (considéré comme authentique jusqu’au Concile de Trente en 1553) a fait naître la dévotion des « Crèches de Noël ». Les premières crèches, ressemblant à celles que nous connaissons, font leur apparition dans les églises au XVIème siècle. Conscient du pouvoir de ces compositions, les Jésuites en réalisent de magnifiques, notamment à Prague en 1562, qui figurent parmi les plus anciennes connues.
Mais c’est en Italie, qu’apparaissent les premières crèches au sens moderne du terme avec Naples comme capitale incontestée entre les XVIème et XVIIème siècle.
Fin XVIIIème, les crèches baroques apparaissent dans les fastueuses demeures aristocratiques et restent un modèle du genre. Elles sont riches, élégantes et demandées dans toute l’Europe du XVIIIème jusqu’au milieu du IXième siècle. Dans les milieux protestants, elles finissent par être déconsidérées par leur richesse exagérée et leur idolâtrie et disparaissent peu à peu des traditions. Ce n’est qu’aujourd’hui, grâce à la tolérance, que les crèches retrouvent leurs origines et une compréhension artistique plus que dévote.



L'EPIPHANIE retour au menu

L’Epiphanie selon Matthieu (2. 1-12) évoque les Mages venus d’Orient, conduits par l’Etoile de Bethléem, pour honorer l’Enfant Jésus.
Le chiffre trois, valeur symbolique en ésotérisme et en pensée populaire, est lié aux trois cadeaux : l’or, l’encens, la myrrhe.
En 200 après Jésus-Christ, le Pape Tertullien, père de l’Eglise Primitive, élève les Mages au titre de Rois ; en 753, les noms deviennent officiels et sont fixés par la tradition et l’usage : Gaspar, Melchior et Balthazar. Ils symbolisent les trois âges de la vie et les trois races humaines connues alors.
Longtemps, le 6 janvier, jour de l’Epiphanie, fût plus important que le jour de Noël. La symbolique des cadeaux en porte le témoignage ; l’Or de Melchior célébrait la royauté, l’encens de Balthazar la divinité et la myrrhe de Gaspar annonçait la souffrance rédemptrice de l’Homme à venir sous les traits de l’Enfant. Dans certaines contrées, la distribution des cadeaux se faisait ou se fait toujours le 6 janvier.
Le jour du 6 janvier clôt le Cycle de Noël et des Douze Jours. C’est le 6 janvier que l’année commence réellement en rangeant tout le faste de Noël.
La Galette des Rois est liée aux fêtes des corporations pendant le cycle de Noël. Lors de ces fêtes était toujours entonnée « Das Bohnenlied », la Chanson du Haricot ou de la Fève, vantant les hauts faits du Roi et de sa suite. La fève fut ainsi associée aux excès des royaumes, et devint l’expression de la saturation et de l’insupportable.
Dès 1625, la tradition est très vivante : le jour des Rois, dans la vallée du Rhin, les gens ont coutume de cuire des gâteaux des rois, dans chacun se trouve une fève et celui qui la reçoit est considéré comme le roi ; on fait ainsi autant de royaumes de façons différentes. Le roi choisit ensuite la reine qui lui convient.
La Galette des Rois a donc un symbole de rébellion et de dérision vis-à-vis du pouvoir de l’époque. D’ailleurs, le 6 juin 1795, la Convention de la Révolution Française posait la question s’il fallait remplacer la galette des rois par le gâteau de l’égalité !



LE 25 DECEMBRE retour au menu

La date précise de la naissance du Christ n’étant pas connue, l’Eglise primitive a hésité sur la date. Au IIIème siècle, le Pape Clément l’aurait placée le 18 avril.
Ce n’est qu’en 354 que le Pape Libérius l’a fixée au 25 décembre, faisant débuter la nouvelle année le même jour.
L’Eglise d’Orient ou le rite Orthodoxe accordant plus d’importance au 6 janvier, fête de l’ Epiphanie ; le 25 décembre étant la Naissance de Jésus et le 6 janvier celle du Christ.
L’Eglise primitive voulait effacer une fête païenne du Soleil, le Sol Invictus de Mitthra.
Les rites Romains pratiquaient également cette fête des Saturnales du 17 au 23 décembre et la renaissance des jours longs.
L’appellation française de Noël proviendrait de « Nouvella » (Nouvelle) ou d’une contraction de Natalis Diae (le jour de la Naissance).
L’appellation germanique de Weihnachte désigne les Nuits (Nachte) Sacrées (Weih) du 25 décembre au 6 janvier.



LE SAPIN DE NOEL retour au menu

La tradition du sapin de Noël est née en Haute Alsace et en Forêt Noire entre le XIIIème et le XlVème siècle. Au début, on coupait quelques branches pour décorer la « chambre »du paysan. En 1521, mention indubitable est faite de la coupe d`arbres en foret pour la fête de Noël à la Ville de Sélestat.
En 1597, premiers renseignements sur le décor de l`arbre : hosties, pommes, roses en papier peint et fils de couleur apparaissent. Les pommes représentent la chute et la sortie du Paradis (Adam), les hosties non consacrées aussi appelées oublies signifiaient la rédemption et la venue du Christ, les roses en papier symbolisaient l`amour et la fidélité de Dieu pour les hommes mais évoquaient aussi une croyance populaire liée au merveilleux de la nuit de Noël qui voulait que certains arbres se mettent soudain à fleurir lors de la Nuit Sainte.
Toujours au XVlème siècle, c`est Martin Luther et ses réformateurs qui en firent le symbole de la naissance du Christ. Le résineux toujours vert représentait l`arbre du Paradis, auquel on accrochait des symboles de vie comme les pommes, noix, biscuits et roses en papier. Au XVllème, Noël se transforme en fête des enfants et, de fête collective évolue vers une fête de la famille dans son intimité.
Sous l`influence du protestantisme, le sapin va émigrer des rues et s`installer progressivement dans les maisons.
Longtemps, les catholiques qui célébraient le Christ par une représentation de la crèche, ont considéré le sapin de Noël comme une pratique païenne et franc-maçonne.
Ce n`est qu`au XlXème siècle, lorsque la noblesse et les rois en ornèrent leurs salons que le peuple s`y mit aussi, ceci dans le monde entier.
1605 : apparition des sucreries et des fils d`or
1700 : premières « bougies », mais la cire est coûteuse ; on allume alors des mèches qui trempent dans des coquilles de noix remplies d`huile
1785 : premières vraies bougies
1831 : premier sapin à Lausanne
1850 : premières boules de Noël en verre en Lorraine et en Bohème ; une grande sécheresse et un hiver si rigoureux qu`on manqua de pommes fit qu`un artisan eut l`idée de créer des pommes en verre. Trente ans plus tard débuta leur production industrielle à Meisenthal.
1871 : le sapin de Noël est même obligatoire dans les écoles alsaciennes, lorraines et allemandes, l'administration allemande voulant faire passer la coutume pour une vieille habitude germanique.



SAINT-NICOLAS retour au menu

Saint-Nicolas serait né vers 270 en Asie Mineure. Evêque de Myre, il accomplit des prodiges.
Saint protecteur des enfants, des jeunes gens à marier, des commerçants et des matelots, il est vénéré aux festivités des enfants depuis 1100.
Dans l'attente de la visite de St Nicolas, les enfants préparaient des « bois à prières », sur lesquels ils indiquaient le nombre de prières qu'ils avaient récitées avant sa visite. Chaque prière était symbolisée par une encoche, toutes les dix prières une croix comptabilisait ainsi le nombre de prières effectuées.
Certains trichaient un peu et dans ce cas, les parents noircissaient les entailles pendant la nuit en disant que St Nicolas avait remarqué la tricherie.
Quand St Nicolas entrait, les enfants montraient fièrement leurs bois à prières pour prouver leur zèle et assiduité. St Nicolas demandait ensuite aux parents si les enfants avaient été sages : ceux qui l`avaient été recevaient des cadeaux (pommes, poires, noix, noisettes, pains d'épices), les autres étaient menacés de coups de fouet.
C'est à la St Nicolas que se faisait traditionnellement la distribution des cadeaux avant « la concurrence » mise en place par le protestantisme par un prédicateur à la cathédrale de Strasbourg vers 1570. C`est ainsi que le marché aux cadeaux de St Nicolas se transforma en marché de Noël, et que la remise des cadeaux se déplaça progressivement à la veillée de Noël ou Noël même.



NOEL EN PAYS DE VAUD retour au menu

Pendant des siècles, les petits Vaudois se contentèrent de recevoir à Noël des cornets de noix ou de noisettes, accompagnés de quelques bonbons que leur apportait non pas le Bon Enfant, qui doit venir d’Outre-Sarine, mais la Chauchevieille Montée sur son cheval aveugle, la Chauchevieille (en patois, tçauce-villha) se manifestait surtout dans les derniers jours de l’année.
On la voyait autrefois le dos voûté, le visage ridé les cheveux en désordre, le nez arqué et couverte de haillons. Elle savait fort bien discerner les enfants obéissants des autres, et les récompenser.
C’était un jalon précieux de l’évolution de la sorcière en bonne donatrice de Noël.
Chauchevieille et Bon Enfant sont typiquement de ce Pays de Vaud, la Chauchevieille ayant disparu au profit du Bon Enfant ou Père Noël.



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